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Après la remise du livre au maire de Plogoff, les auteurs, contributeurs et l’éditeur Florent Patron réunis pour une photo.
Après la remise du livre au maire de Plogoff, les auteurs, contributeurs et l’éditeur Florent Patron réunis pour une photo. (Le Télégramme/Marylise Kerloch)

Le télégramme.

 

Une trentaine de personnes étaient réunies jeudi dans la salle municipale de Plogoff pour la présentation du livre « Plogoff, une lutte au bout du monde ». Paru aux éditions Locus-Solus de Châteaulin, cet ouvrage est un travail collectif réalisé sous la coordination de Jean Moalic, président de l’association « Plogoff, mémoire d’une lutte », Gilles Simon, chercheur en sciences politiques et Fanch Le Hénaff, graphiste indépendant.

 

« Pas un ouvrage de plus »

Pour Jean Moalic, « ce livre n’est pas un ouvrage de plus sur le combat de Plogoff contre le nucléaire, il est la célébration d’un moment avec les prémices en amont et les suites en aval. Il n’est pas né de rien car, au même moment, en France sur d’autres sites, des projets similaires étaient combattus ». Pour Gilles Simon auteur de la thèse intitulée « L’apprentissage de la mobilisation sociale », l’évènement de Plogoff « fut mythique et l’est toujours aujourd’hui ».

Le livre donne une perspective plus large en servant de modèle aux personnes qui luttent ou lutteront pour construire l’avenir. Il se distingue, entre autres, par le travail approfondi de Fanch Le Hénaff sur l’iconographie. En effet, l’image dans son sens le plus large y est fortement valorisée et présente : photos, peintures, graphiques, contributions de chanteurs et des musiciens… « Les photos de Jean Guisnel, journaliste photographe, me parlaient autant que les textes, précise Fanch Le Hénaff. Il y a dans cet ouvrage à lire mais également beaucoup à voir ».

« Écrire pour transmettre »

De nombreux contributeurs ont été mis en avant par Jean Moalic qui a eu une pensée affectueuse pour son ami Jacques Blanken, aujourd’hui décédé, pour qui, le plus urgent était « d’écrire pour transmettre ». Deux jeunes marins-pêcheurs du Cap-Sizun, Thomas Le Gall et Jérémy Raoul, ont apporté leur sensibilité de travailleurs de la mer à cet ouvrage. Pour Thomas, « je retiens de cette lutte la défense d’un territoire et une quête d’authenticité. Le combat de Plogoff instruit à bien des égards et est une source d’inspiration pour le futur ».

Cette matinée, empreinte d’émotion, s’est achevée par la remise du livre à la commune de Plogoff, représentée par son maire. La présentation de « Plogoff, une lutte au bout du monde » dans la salle, où le 15 janvier 1975, avait eu lieu la première réunion mobilisatrice a été perçue comme un symbole très fort par tous les participants.

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