"Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil"
La phrase cette fois n'est pas sortie d'un texte écrit par ces militants antinucléaires qui n'ont eu de cesse de le faire savoir : les centrales nucléaires sont issues du développement de l'armement nucléaire. Elle a été prononcée par le président "Jupitérien" dans une de ces envolées lyriques dont il s'est fait le spécialiste. (voir)
Au moins les choses sont claires et ceux qui en France s'emploient à diffuser la technique nucléaire dite "civile" ne peuvent plus masquer une réalité : ils participent à la dissémination de l'armement nucléaire.
Une vérité arrive au grand jour. Les nucléocrates et les politiques qu'ils influencent ne peuvent accepter la fin des centrales nucléaires qui signifierait à plus long terme la fin de la force de frappe. De même les partisans de la force de frappe ont besoin du nucléaire civil pour poursuivre l'entretien et le développement de leur arsenal.
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Un article de notre ami Laurent Lintanf dans Ouest-France constitue une claire réponse.
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Laurent Lintanf (Côtes-d’Armor) :
Mardi 8 décembre, le président Macron a annoncé qu’il envisage la construction d’un nouveau porte-avions nucléaire. Et, enfin, un aveu, comme l’a lui-même dit le président : « Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire ; sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil… »
Triste choix que celui du président de la République. D’un côté, il relance la folle course aux armements nucléaires en augmentant de 60 % les dépenses pour la bombe atomique.
D’un autre côté, tout comme M. Trump, il a tout fait pour saboter le projet de Traité d’interdiction des armes nucléaires de l’Onu : le TIAN.
Or, le 22 janvier 2021, le TIAN entrera en vigueur. La France sera alors dans le camp des pays qui ne respectent pas le droit international !
Incompréhensible quand on sait les tensions extrêmes qu’engendre le nucléaire militaire aujourd’hui.
D’anciens ministres de la Défense, d’anciens généraux, supplient la France de signer ce Traité. Mais aussi la Croix Rouge internationale qui sait mieux que quiconque qu’en cas de guerre nucléaire, elle sera totalement incapable d’apporter son aide aux victimes des atroces radiations… […]
On le sait, en France, ni le nucléaire civil ni le nucléaire militaire, n’ont jamais fait l’objet de véritables débats démocratiques. L’omerta perdure…
C’est ainsi que depuis 2017, malgré leurs multiples demandes, la Commission de la Défense n’a toujours pas auditionné les experts de ICAN France (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires), prix Nobel de la paix de 2017, pour une présentation et un débat sur le fameux Traité d’interdiction des armes nucléaires !
Et pourtant ce Traité est soutenu, entre autres, par Paul Quilès et Hervé Morin (anciens ministres de la Défense) ; Nicolas Hulot, ancien ministre de l’Écologie ; le général Lenne, ancien directeur de l’enseignement à l’École de Guerre ; le général Norlain, ancien pilote de l’armée de l’air ; mais aussi par le pape François ; ainsi que la Croix Rouge internationale…
Alors, qu’attend la France ?
Voir aussi le communiqué de Sortir du Nucléaire Trégor.
http://seaus.free.fr/IMG/pdf/nucleaire.lettre_ouverte_sdn_tregor.pdf
le blog de SDN-TREGOR : https://sdntregor.wordpress.com/