« Celui qui ne sait pas est un imbécile. Celui qui sait et qui ne fait rien est un criminel ! ». Gilbert Nicolas, 84 ans aujourd´hui, a fait de cette formule, (que l´on doit à Bertolt Brecht), une profession de foi. Au début des années 1960 c´est contre la « force de frappe » française qu´il va militer. En pleine guerre froide, et en dépit du « traité de Moscou », la France veut posséder l´arme nucléaire. Synonyme de souveraineté et de liberté pour la majorité des Français, la bombe nucléaire est, pour une poignée d´hommes et de femmes, un « crime contre l´humanité ». Au « cataclysme annoncé », ces militants anti-nucléaires opposent une méthode redoutable : la non-violence ! Pendant toute la durée des essais nucléaires atmosphériques en Polynésie Française (1966-1974), la contestation prendra plusieurs visages. Incarnée d´abord par les députés de Polynésie, l´opposition à la « force de frappe » sera ensuite relayée par une partie de la classe politique française (notamment l´opposition au Général De Gaulle), avant de se propager à de nombreux pays du Pacifique. En 1973, un navire contestataire va tenter l´impensable : pénétrer dans le lagon interdit de Moruroa, pour empêcher la France de procéder à une série d´explosions nucléaires. A bord, un équipage international de 13 hommes et femmes, dont un français, Gilbert Nicolas ! Un documentaire de François Reinhardt Produit par What's Up Productions, avec la participation de France Télévisions et Public Sénat.
Voir la vidéo :
https://www.publicsenat.fr/emission/documentaires/ils-vont-arreter-la-bombe-82202
La dissuasion nucléaire : une nécessité ?
https://www.publicsenat.fr/espace-replay