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Le débat public sur la liaison électrique Finistère-Irlande est lancé. Une première réunion s’est tenue à la chambre de Commerce et d’Industrie de Morlaix le Jeudi 20 décembre.

Le projet d’interconnexion électrique France-Irlande, dénommé CELTIC Interconnector, consiste à créer une liaison souterraine et sous-marine de 700 mégawatts (Mw) entre le poste électrique de la Martyre de 400 000 volts (Finistère - France) et le poste électrique 200 000 volts de Knockraha (Irlande, nord-est de Cork). Il est porté par Réseau Transport d’Electricité (RTE) et EirGrid, gestionnaire du réseau de la République d’Irlande.

Après études, le câble arrivera à Cléder.

Ses objectifs sont clairement annoncés dans le document de présentation et en premier lieu celui de d’intégrer le développement de l’énergie éolienne en Irlande au réseau continental.

A la première réunion du 20 décembre étaient invités tous les élus concernés, les associations du monde économique et les représentants des associations agréées. Y étaient présents des représentant(e)s de Eau et Rivières, Bretagne Vivante, Force 5, AE2D.

Côté associations le discours a sensiblement été le même :

- relever l’intérêt d’un projet favorisant le développement de l’énergie renouvelable.Retour ligne manuel
- remarquer que ce projet rendait d’autant plus inutile le projet de centrale électrique au gaz à Landivisiau.

Côté représentant de RTE :

- Aucun lien ! Le projet aurait une vocation essentiellement économique (faire jouer le loi de l’offre et de la demande) et non pas celle de fournir de l’électricité, entre autres à la Bretagne.

"Triskell électrique" contre "Celtic interconnector"

Le lien est si évident que les associations ont rappelé que c’est la raison pour laquelle le préfet de région avait demandé à RTE de ne pas présenter le projet de liaison avant l’enquête publique concernant le projet de Landivisiau.

« Le lancement de telles études risque d’être perçu comme un mauvais signal pour l’avenir de la centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau dont l’enquête publique serait commencée ; l’apport de cette interconnexion figurait d’ailleurs parmi les arguments du collectif GASPARE dans son scénario électrique alternatif breton pour contrer le besoin de centrale.  », écrit Patrick Strzoda à la présidence de RTE, filiale d’EDF, dans un courrier publié par Médiapart.

Par ailleurs, le préfet était bien conscient de la valeur de l’argumentation de Gaspare car lui même écrivait dans cette même lettre à RTE que cette liaison est "bénéfique" car "elle améliore la qualité d’alimentation de la face Nord-Ouest de la France et notamment de la Bretagne".

Faut-il rappeler que le préfet Patrick Strzoda est l’actuel directeur de cabinet du président Macron, lequel s’est engagé à ne plus construire de nouvelle centrale thermique.?

Et n’oublions pas, aussi, de rappeler au réprésentant de RTE les déclarations de Benjamen Griveaux porte parole du gouvernement.

Première réaction du collectif GASPARE.

Les journalistes de BFM Business ne s’y sont pas trompés quand ils écrivent :"Pour éviter le black-out, la Bretagne se raccorde à l’Irlande grâce à un câble électrique sous-marin"

 

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