Plogoff, dans la Pointe du Raz, est restée célèbre pour la victoire de la population bretonne contre l'implantation d'une centrale nucléaire sur son territoire. Témoignages et documents.
En marge de la conférence bretonne sur la transition énergétique de mercredi à Rennes, le collectif des élus contre la centrale à gaz a rencontré Loïg Chesnais-Girard, le président du conseil régional.
Ils lui ont rappelé les raisons de leur opposition à sa construction. Notamment le fait que « la consommation d’électricité en Bretagne s’est stabilisée, elle a même été inférieure de 11 % en 2016 par rapport au scénario prévu en 2010 lors de la signature du pacte électrique breton ».
Les élus ont indiqué que « le filet de sécurité (liaison à 225.000 volts entre Lorient et Saint-Brieuc) sera mis en service début 2018 », que « l’interconnexion électrique France - Irlande de 700 mégawatts environ, soit presque le double de la centrale de Landivisiau, est en cours de finalisation » et que « la production d’énergies renouvelables est en constante augmentation en Bretagne et devrait s’accélérer avec les projets d’éoliennes offshore et d’hydroliennes ».
Enfin, ils lui ont rappelé que « lors de la Cop 23, Emmanuel Macron s’est engagé à réduire massivement les gaz à effet de serre en déclarant que "La France a décidé la fermeture de toutes les centrales à charbon d’ici la fin de l’année 2021, et l’absence de construction de nouvelles centrales thermiques" ».
Pour le collectif, « rien ne peut donc justifier qu’une centrale électrique à gaz, financée par des fonds publics en cette période de baisse des dotations de l’État et de restrictions budgétaires, soit construite à Landivisiau ».