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samedi 5 octobre 2013, par Gérard Borvon

 

Mai 1981. Mitterrand est élu, Plogoff a gagné.

On attendait Paul Quilès pour prendre en charge le dossier de l’énergie, on découvre Edmond Hervé, ministre délégué auprès du ministre de l’industrie, chargé de l’énergie. Personne, pendant la lutte de Plogoff, n’a entendu parler de ce breton, maire socialiste de Rennes. Il se dit, chez les socialistes, qu’il est un proche de Mitterrand, remarqué pour son côté sérieux et laborieux. Un "Saint-Just", disent ses amis politiques. Nous verrons bien.

Cet article est extrait de "Plogoff, un combat pour demain" (Gérard Borvon, 2004)

En attendant ce n’est ni lui, ni son ministre de tutelle, qui nous annonce l’abandon définitif de Plogoff. Louis Le Pensec, notre ministre de la mer breton a pris les devants. A la sortie du premier conseil des ministres le 28 mai 1981, il annonce "Plogoff c’est fini". Coup de pouce d’un élu breton antinucléaire ou habileté gouvernementale ? Sans être en mesure de répondre, chacun ici se réjouit de cette méthode du fait accompli.

A présent, c’est une autre étape qui s’annonce. Faire de Plogoff la vitrine de l’alternative.

Les énergies nouvelles, nous en avons rêvé.

Se passer du nucléaire et même du pétrole sans revenir à la bougie, telle est la proposition du plan "Alter" breton rendu public à quelques jours du début de l’enquête d’utilité publique. Le projet, initié à l’échelle de toute la France par le "groupe de Bellevue" (un groupe de chercheurs pluridisciplinaires et de militants proches du PSU), comprend autant de volets qu’il y a de régions.

Celui qui concerne la Bretagne est le premier à être publié. Lors de sa présentation, à Audierne le 6 janvier1980, Paul Tréguer chercheur au CNEXO et Annie Le Gall, ingénieur agronome le présentent comme un "message d’espoir pour tous ceux qui craignent l’avènement du nucléaire". L’équipe de rédacteurs regroupe des chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l’institut d’études marines (IEM), du Centre national pour l’exploitation des océans (CNEXO), de l’Université de Bretagne occidentale (UBO).

" Il est temps décidément de tuer des mythes qui ont la vie dure, annoncent ses auteurs en introduction, et en particulier celui du "modèle de développement industriel" qui apporterait le bonheur à l’humanité. Ce modèle de société "à l’américaine", transforme l’ensemble des secteurs de l’économie pour réaliser un objectif : la croissance par la production massive de biens industriels. On produit et on vend n’importe quoi pourvu que ça rapporte. Qu’importe si les matières s’épuisent, si certaines régions sont véritablement laminées par ce rouleau compresseur..."

Pour apporter à la Bretagne l’énergie dont elle a besoin, ils ont exploré quatre voies principales : l’énergie marémotrice (13%), la biomasse (44%), les éoliennes (21%), le solaire (22%).

L’objectif n’est pas uniquement technique. Ce qui est "révolutionnaire" dans le projet ALTER, explique Paul Tréguer, "ce ne sont pas tant les éoliennes sur nos côtes ni les chauffe-eau solaires sur nos toits, mais bien le projet de société que ces techniques sous-entendent". Une société capable de satisfaire à ses besoins tout en stabilisant sa consommation. Une société qui ne fasse pas de la consommation de biens périssables un critère de réussite sociale. Une société qui s’affirme solidaire de tous les peuples du monde.

Un projet "ALTER-mondialiste" en quelque sorte.

Sans être aussi ambitieux, les adhérents des associations et les militants des Clin se proposent de faire, sinon de la Bretagne du moins du Cap Sizun, un premier modèle.

Interrogé par Nukleel en juin 81, Jean Moalic, président de "Plogoff-Alternatives" imagine déjà la "maison autonome " de Plogoff.

Techniquement elle devra fournir sa propre énergie et recycler ses déchets. La construction sera confiée à des artisans locaux, l’accent sera mis sur l’utilisation de matériaux isolants non dérivés du pétrole et de matériaux les moins coûteux en énergie fossile. Le chanvre, le bois, le granit local, seront mis à contribution. La demande de permis de construire a été faite, l’association a déjà en caisse les sommes nécessaires à la construction du gros oeuvre.

Socialement, elle sera à la fois une "Maison pour Tous" pour les habitants de Plogoff, un centre de documentation sur les énergies nouvelles, un lieu de stage pour la formation de bénévoles ou de professionnels.

La maison aura également son rôle dans la relance de l’activité agricole dans le Cap à partir du GFA. Odette Le Gall, sa présidente, voit l’avenir en vert.

On cultivera des plantes médicinales, elles seront séchées dans un séchoir solaire. Le troupeau de moutons va être augmenté, il faudra traiter la laine sur place, de la toison au pull-over comme le font encore certaines fileuses de l’île d’Ouessant avec la laine du mouton noir, race typique de l’île. On "produira" aussi de l’énergie. La bergerie et la maison du berger devront, elles mêmes, être autonomes. Déjà une ferme du Cap produit son méthane à partir de ses "déchets" organiques, demain une deuxième devrait suivre.

L’avenir s’annonce radieux.

Information, débat, référendum, loi cadre ...

François Mitterrand l’avait promis "le nucléaire, question d’importance vitale pour notre avenir justifie pleinement l’organisation d’un vaste débat dans notre pays : enfin informés les Français pourront se prononcer par référendum."

Paul Quilès avait confirmé le calendrier : "dans un premier temps : information ; dans un deuxième temps : débat ; dans un troisième temps : référendum. Et ensuite, le parlement tranchera".

Enfin on allait pouvoir mettre en oeuvre une démarche démocratique qui ferait date dans notre histoire politique.

Rapidement pourtant, chacun comprend pourquoi Paul Quilès ne s’est pas vu confier le dossier de l’énergie. Les promesses n’étaient que paroles de campagne.

Au conseil des ministres du 30 juillet, Pierre Mauroy annonce qu’il engage, dès octobre, la responsabilité de son gouvernement sur sa politique énergétique.

Mais l’information, le débat ?

Interrogé le 8 août, en plein été, par le journal "Le Monde", Edmond Hervé confirme qu’il est bien l’homme décrit par ses amis.

Le débat ? Quel débat ! Le premier ministre a déjà tranché, il ne lui reste plus, à lui ministre délégué, qu’à mettre en "musique".

"Mon "devoir de vacances", dit-il, consiste à préparer pour le premier ministre un rapport sur la politique énergétique. Il faut que nous disions quels sont nos besoins énergétiques par rapport à nos objectifs économiques et sociaux, quelle doit être la répartition interne de ces besoins, leur modalité de gestion et de coordination."

Mais les députés ?

"Le premier ministre a la possibilité, avant le vote, d’intégrer dans son texte des propositions nouvelles résultant du débat. Il est toujours possible, au moment de la rédaction des décrets et arrêtés, d’intégrer telle ou telle proposition qui complèterait les orientations"

Et le peuple de France, le référendum ?

" Le rapport que nous élaborons ne sera pas fait en vase clos : tout au long de la seconde quinzaine d’août, nous allons procéder à des auditions et à des consultations (organisations, syndicats, associations, personnalités...)"

Nous sommes le 8 août et tout doit être bouclé pour le 1er septembre. Il faut oser !

Premiers déçus du Mitterrandisme.

Démagogie ! C’est le cri de colère que lance Yves Lenoir, membre de la commission énergie des "Amis de la Terre" dans le Monde. " Cette reculade confine à la déroute idéologique devant les menées des pro nucléaires". Reprenant une argumentation que l’on avait déjà trouvée dans le rapport Schloesing il montre que le nucléaire n’apporte ni l’indépendance ni la rentabilité économique et s’étonne que le nouveau pouvoir fasse tout pour étouffer cette réalité.

"Cette carence dans l’information n’a rien d’étonnant, dit-il, car la plupart des gens qui ont édifié le mythe électronucléaire et mis en place la nucléocratie à tous les niveaux de l’Etat et des grandes entreprises sont toujours aux leviers de décision. On peut alors légitimement se demander si le changement affecte autre chose qu’une façade politique"

Yves Lenoir se rappelle de la campagne du PS contre le tout nucléaire " En ne respectant pas leurs signatures au bas de la "Pétition nationale pour une autre politique de l’énergie" qu’ils ont portée en 1979 et 1980, avec vingt-deux organisations politiques, syndicales et associatives, c’est à dire en ne faisant pas d’une suspension de tout le programme nucléaire le préalable irréductible à tout débat démocratique, l’actuel gouvernement donne un gage à tous ceux qui ont falsifié les informations, réprimé les oppositions, dilapidé les fonds publics et engagé la société française dans la voie malsaine du centralisme technocratique."

On ne saurait mieux dire.

Pierre Mauroy et Edmond Hervé trouvent pourtant un défenseur en la personne de François de Rose. Ancien membre du "Comité de l’énergie atomique" il se réjouit de voir le gouvernement de gauche chausser les sabots de la droite.

"les hommes de gauche nous ont montré qu’ils étaient capables de revirements courageux, se félicite-t-il, lorsque, par exemple, après avoir condamné, avec les certitudes et la fougue que l’on sait, notre armement nucléaire, ils s’en montrent aujourd’hui partisans avec les mêmes certitudes et fougues.
Il nous reste donc l’espoir que, maintenant qu’ils sont au pouvoir, ils feront preuve du même courage pour corriger leurs erreurs"

Et de leur conseiller de ne pas écouter ces minorités auxquelles ils ont déjà sacrifié Plogoff et le Larzac. "L’exercice du pouvoir implique, dit-il, la vertu d’ingratitude".

Réaction du comité Plogoff et des Clin ? Nous sommes au mois d’août et les militants ont bien gagné le droit de se reposer. Encore habités par la joie de leur victoire, ils ne découvriront le reniement qu’au retour des vacances. Il sera alors trop tard pour organiser une riposte dont la dimension devrait nécessairement être d’envergure nationale. Or, malgré plusieurs tentatives, cette coordination nationale des mouvements antinucléaires n’a jamais vraiment pu se mettre en place. Chacun, sur son site, était déjà trop mobilisé par sa propre action.

Octobre désenchanté.

L’opération est bien orchestrée.

Le premier octobre Paul Quilès dépose le rapport d’une "mission d’information" composée de six députés. Un rapport insipide qui fait pâle figure à côté de celui présenté en 1978 par Edouard Schloesing.

Le charbon n’y est pas abandonné mais on précise qu’il serait "déraisonnable d’espérer autrement qu’à long terme une contribution significative de la technique séduisante de la gazéification souterraine du charbon au bilan énergétique de la France". L’énergie solaire y est assez bien présentée mais on laisse aux régions, si elles le souhaitent, le soin de s’engager dans cette voie. Autant dire qu’on ne s’y intéressera pas.

Deux pages du rapport méritent, cependant, qu’on s’y attarde. Celles où le rapporteur, s’exprimant à titre personnel sur l’avenir immédiat du nucléaire et sur celui de l’usine de La Hague, propose un compromis qu’il voudrait acceptable.

Concernant le programme nucléaire, il souhaite s’en tenir aux quatre tranches actuellement en construction et de renoncer à celles qui ont été "gelées" à Cattenom et à Golfech par décision du conseil des ministres du 30 juillet 1981.

Quant à La Hague, il s’élève contre la décision d’extension prise "par le précédent gouvernement le 12 mai 1981, dans des conditions quelque peu discutables. Rien ne justifiait en effet cette précipitation, alors que le changement de Gouvernement était imminent.".

Sur le fond il considère que le choix entre retraitement et stockage ne semble pas avoir assez étudié et il propose que la construction de la nouvelle unité UP3 d’extraction du Plutonium soit suspendue dans l’attente du rapport d’une commission d’experts chargée de remettre son rapport dans les six mois.

Quelques lignes, ensuite, nous rappellent le Paul Quilès que nous avions cru sentir si proche de nous au micro de Radio-Plogoff :

"Les choix énergétiques engagent notre avenir à très long terme. Dans le cas de l’énergie nucléaire, cette constatation débouche sur un problème que l’on peut sans exagération qualifier de moral. Le développement des installations nucléaires peut conduire à la prolifération rapide de matières dangereuses, mais il est surtout une des activités humaines dont on sait aujourd’hui avec certitude qu’elle comporte des conséquences et même des risques pour le plus lointain avenir. Avons nous le droit, pour résoudre nos problèmes énergétiques d’aujourd’hui, de faire courir ces risques, même de probabilité infime, aux générations futures ? Il faut songer que, du fait des choix d’aujourd’hui les populations des siècles à venir devront assurer la surveillance et l’entretien d’installations demeurant dangereuses (centrales arrivées au terme de leur durée de vie, stockage de déchets)."

7 octobre 1981. Pierre Mauroy, premier ministre, fait devant le parlement la "Déclaration de politique générale du gouvernement sur son programme énergétique".

D’emblée le ton est donné :

"Vous connaissez et vous avez approuvé, le choix central du gouvernement : remettre la France au travail."

Garde-à-vous !

"Dès 1982, la croissance de notre économie sera supérieure à 3%. Elle devra par la suite atteindre 5%. Car il n’y a pas d’emploi sans croissance. Et il n’y a pas de croissance sans énergie".

Les vieux dogmes sont de retour !

"Une croissance économique soutenue peut s’accompagner d’une décélération de la demande globale d’énergie" avait pourtant osé affirmer la commission Quilès (page 12 du rapport).

Egarements d’écologiste pense Mauroy.

Concrètement, le premier ministre annonce la décision de construction de six centrales nucléaires au lieu des quatre envisagées par les rapporteurs. "Telle est la différence essentielle qui existe entre les propositions que nous vous faisons et celles qui figurent dans le rapport parlementaire." déclare Pierre Mauroy.

Autre différence, et de taille, celle de développer le retraitement à La Hague.

"Personne ne peut affirmer aujourd’hui qu’il existe une meilleure solution pour les combustibles irradiés que le retraitement... Nous construirons donc l’usine UP.3 qui créera des emplois et nous procurera un apport sensible de devises".

Balayées les considérations "morales" de Paul Quilès. Il s’agit de commerce et non pas de philanthropie.

Quant aux craintes des populations, Pierre Mauroy retrouve les bonnes vieilles ficelles démagogiques d’un habitué des tribunes électorales :

"N’oublions pas, à l’heure où nous évoquons les risques, réels au demeurant, de l’énergie nucléaire, que le pays a longtemps accepté en silence d’asseoir sa puissance sur la mort brutale des coups de grisou, sur la mort lente de la silicose, sur le sacrifice de générations de mineurs auxquelles je tiens à rendre hommage dans ce débat sur l’énergie à l’assemblée Nationale".

Egoïstes les antinucléaires et indifférents au malheur des mineurs ? Sait-il, Pierre Mauroy que ces pêcheurs, venus pavoiser en signe de solidarité devant la falaise de Feunteun Aod, ont perdu à la mer beaucoup de leurs compagnons ? Dans les ports du sud Finistère la mer emporte en moyenne un équipage par an. Ce danger partagé a toujours créé, entre les hommes de la mine et ceux de la mer, un profond sentiment de solidarité.

Le vote de l’Assemblée est sans surprise. Pierre Mauroy obtient la confiance sur son programme. Le débat national n’aura pas lieu. Il aurait permis à chacun de s’informer et de s’exprimer sur un projet qui, plus que d’autres, engage les générations futures. Il aurait permis aux militants des partis de gauche de se saisir du sujet, eux qui étaient si nombreux dans les luttes. Trop dangereux, ont considéré leurs dirigeants.

Quant au référendum, le résultat était facilement prévisible. Après le drame de Malville, l’accident de Three Mile Island, les victoires du Pellerin et de Plogoff, la défaite de la droite responsable du programme, un vote favorable à la sortie du nucléaire était hautement probable. La France aurait, ainsi, précédé de vingt ans la décision prise par la coalition "Socialistes-Verts" qui, en Allemagne, a engagé la sortie du nucléaire et l’arrêt progressif des centrales. Vingt ans pour mettre en oeuvre une politique de gestion des déchets déjà produits garantissant à la fois la sécurité et la réversibilité. Vingt ans pour mettre au point les techniques de démantèlement des installations nucléaires. Vingt ans pour développer les économies d’énergie et la production d’énergies renouvelables.

Bientôt les travaux reprendront à Golfech et à la Hague. Nous y serons au côté des militants locaux. Nous saurons encore nous mobiliser jusqu’à la victoire quand reviendront sur le tapis les projets de centrale de Saint-Jean-du-Doigt dans le Nord-Finistère ou du Carnet près de Saint-Nazaire.

Et les énergies nouvelles ?

Aucune aide n’est venue soutenir nos premiers enthousiasmes. Rien pour soutenir le financement de la maison autonome de Plogoff, rien pour aider les centres de recherches associatifs (CREPTAB, Plogoff-Alternative). Rien pour aider les pionniers tentés par l’énergie éolienne. Les uns après les autres, les projets ont été abandonnés.

Sans doute portons-nous une part de responsabilité dans cet échec. Nous n’aurions dû ne compter que sur nos propres forces. Nous avons pris le temps de souffler. Quand, après quelques mois, nous avons pris conscience de la distance entre les promesses et les actes, il était déjà trop tard pour regrouper nos forces.

Nous avions des excuses. Notre Finistère traditionnellement à droite avait, à présent, six députés socialistes dont plusieurs s’étaient fortement engagés dans le soutien à Plogoff. Au mois d’octobre, et en complément au rapport Quilès, Jean Peuziat, élu à Douarnenez (circonscription de Plogoff) et participant actif de la lutte, nous avait transmis sa "contribution à un plan énergétique de la Bretagne". Un excellent programme qui laissait espérer un fort développement local des énergies nouvelles. Pourquoi n’aurions nous pas eu confiance ?

Ne pas renoncer

Mais qui a connu la belle aventure de Plogoff ne renonce pas si vite. Certains d’entre nous ont continué à mener leur course en solitaires. Ils ont construit leur habitat autonome qu’ils ouvrent volontiers au visiteur intéressé. D’autres, dans des comités locaux ont fait vivre la démocratie, l’écologie, la solidarité, dans des actions de proximité.

Ils ont vu la qualité de l’eau se dégrader et son prix s’envoler. Ils ont fait connaître les responsabilités. Obligé la justice et les pouvoirs publics à faire appliquer les lois.

Ils ont vu les décharges sauvages gagner les espaces vierges et ont fait campagne pour des emballages bio-dégradables ou recyclables, pour le tri, la collecte sélective.

Ils ont entendu l’appel de Kyoto et ont voulu agir localement pour lutter contre l’effet de serre, économiser l’énergie, promouvoir les énergies nouvelles, favoriser les transports en commun.

Surtout, et même si leur combat contre le nucléaire militaire n’a pas eu le même succès, ils ont su faire de la Bretagne un territoire interdit aux centrales nucléaires.

Aujourd’hui, dans les Monts d’Arrée, derrière la centrale de Brennilis en cours de démantèlement, se profilent les pales de quatre éoliennes.

La page, en Bretagne, est définitivement tournée. Pourquoi ne le serait-elle pas ailleurs ?


Voir aussi :

Nucléaire : quand le PS virait de bord.

ainsi que : 

la video de Paul Quilès sur l’annonce de la fermeture de Plogoff.

autre vidéo sur le même thème

le discours de Mitterrand INA 


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